jeudi 31 janvier 2008

Ma petite entreprise... individuelle

Je ne suis pas la 1ère à le dire, mais se mettre à son compte ou monter sa boîte en France demande pas mal de motivation.
Franchement, pas grand-chose n'est fait pour favoriser l'entreprenariat. Les informations sont diffuses, confuses, foisonnantes et faire le tri n'est pas un exercice simple.

On dit souvent que les procédures de création d'entreprise ont été simplifiées ces dernières années. J'ai plutôt l'impression qu'on a rajouté sans cesse des couches de nouvelles mesures au-dessus des lois existantes. Résultat : il faut remplir toujours plus de dossiers qui viennent s'ajouter à d'autres dossiers de création, de demande d'exonération, de report, etc...
Tout cela bien sûr mêlé de sigles, de termes barbares et de notions auxquelles je ne m'étais jamais frottée (ACCRE, EURL, micro-entreprise, assiettes des cotisations, prévoyance etc...). Bref, que du bonheur !

Voilà quelques semaines que je me renseigne sur les statuts juridiques, les types de structures etc... quelques semaines durant lesquelles Louis a cru que j'écrivais une thèse sur le sujet. En fait, j'essaye simplement de comprendre dans quoi je me lance, et de choisir le statut le plus adapté à ma situation.
Louis se moque de moi car nos approches face à ce type de problèmes sont très différentes. Lui, il avance, il fait des choix, prend des décisions : le plus important, c'est de décider pour que les problèmes soient derrière lui. Moi au contraire, je pèse le pour, le contre, je disserte, j'hésite, je creuse, j'affine jusqu'à ce que je sois sûre de mon choix, de ses conséquences. Je passe un temps fou à réfléchir pour comprendre et optimiser quand lui préfère agir. Je vous rassure, il réfléchit aussi mais pour faire simple, il se prend moins la tête. Chacun sa méthode.

Bref, je crois avoir maintenant suffisamment démêlé le sujet ardu du statut juridique pour pouvoir opter pour l'entreprise individuelle et non pas l'EURL (qui était plutôt mon choix d'origine).
La simplicité de création et de gestion de l'EI pèse fortement dans la balance. Et contrairement à ce que je pensais au départ, la responsabilité limitée de l'EURL ne m'apporte finalement pas grand-chose compte tenu du type d'activité que je vais exercer.

Voilà ! Donc quand je ne fais pas de la prospection, je bosse sur les formalités administratives de création, de protection sociale, les aspects fiscaux etc... Une vraie bouffée d'oxygène entre deux coups de fil, mails ou rendez-vous !

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4 commentaires:

Unknown a dit…

Bon courage, c'est un cauchemar, ou alors il faut tout déléguer à un avocat ou expert-comptable, mais pour une EI ou EURL c'est un peu démesuré (et coûteux).

Dans le genre bien pratique, concernant toutes les aides et subventions, il y a http://www.subventions.fr/ créé par Adrien Geille (je peux te mettre en relation), qui fournit à côté un service de montage de dossiers et recherche exhaustive. En revanche il n'y a peut-être pas grand-chose pour ton activité, mais peut-être plus comme femme. A étudier.

Christine Choquel a dit…

Merci pour les tuyaux Louis !

Je suis d'accord que la solution de l'avocat ou l'expert comptable est démesurée... Je vais au salon des Entrepreneurs la semaine prochaine et espère y glaner des infos et rencontrer des gens à même de me conseiller un peu.

Je ne connaissais pas http://www.subventions.fr/ (j'ai pas mal écumé le site de l'APCE mais ça reste un peu diffus...), je vais me plonger dedans illico.
Je suis tout à fait intéressée par une mise en relation avec Adrien Geille ; effectivement, le fait d'être un femme est une particularité à prendre en considération !

ka a dit…

Je partage la même frustration face à la complexité de mise en oeuvre d'un société. Il devrait y avoir une classe "société-de-service-où-je-suis-tout-seul" qui permette d'instancier sa boite pour 50 € et de démarrer directement le boulot. Il parait que dans certains pays développés (Etats-Unis, Suède ?) tu peux créer ta boite en ligne en quelques clics.
A la place de ça, on se retrouve avec cet espèce de jeu de piste kafkaïen (j'exagère un peu)

Idem pour les déclarations fiscales : sans expert comptable, il faut avoir les nerfs très solides. Pour l'anecdote, lors de ma première déclaration fiscale (2006), j'ai déclaré par erreur les montants avec les centimes : Ils ont convertis mes centimes en euros et je me suis retrouvé avec un CA déclaré de 800 000 euros au lieu de 8000 euros ! Je suis encore en galère pour rattraper le coup.

C'est sûr que cette année, si ça marche bien, je vais prendre un expert comptable, mais je trouve ça lamentable d'avoir besoin d'un expert comptable pour faire un truc aussi simple que déclarer ce qu'on a dépensé et ce qu'on a gagné. Où est la création de valeur ?

Christine Choquel a dit…

Bien vu le coup des centimes, Ka, je m'en souviendrai quand je ferai ma déclaration fiscale !!!

Je suis d'accord avec toi : autant d'énergie dépensée à autre chose que de la création de valeur, c'est dommage...

C'est ce qui me pousse vers l'EI car les formalités sont quand même plus légères. Ça permet de s'affranchir un peu plus de l'expert comptable (notamment grâce aux centres de gestion agréés) même si je ne suis pas encore sûre que l'on puisse s'en passer totalement quand on commence à avoir une activité significative.

Sans parler d'optimisation, comprendre à la fois les aspects sociaux et fiscaux quand on débarque là-dedans, c'est quand même pas de la tarte.