samedi 27 octobre 2007

Petite anecdote sur le temps partiel

J'ai postulé (candidature spontanée, en utilisant mon réseau) dans une grosse boîte industrielle française. Le genre de grosse entreprise aux process un peu lourds et à forte tradition sociale en faveur des salariés.

En tout, j'ai passé 5 entretiens, dont l'un dans un cabinet de recrutement mandaté par la boîte (pour des tests psychotechniques et tests de personnalité).

J'ai abordé le sujet du temps partiel dès le 2ème entretien : on m'a répondu que le 4/5 (les 32 heures) existait traditionnellement dans l'entreprise mais qu'évidemment, ça pouvait influencer le type de poste que l'on me proposerait. Pas d'opposition au 4/5 donc, tout à fait envisageable dans mon cas.
Lors de chacun des 3 entretiens suivants, c'est moi qui ai appris à mon interlocuteur que je souhaitais un 4/5 : aucune des personnes que j'avais rencontrées n'avait fait passer cette information à l'interlocuteur suivant dans le process de recrutement.

C'est quand même marrant, non ? A chaque fois on m'a redit que ça ne posait pas de problème, et pourtant, à chaque entretien suivant, je découvrais que l'information s'était malencontreusement "perdue". Tabou, acte manqué ou réel blocage ? Ou simple espoir que je laisserais tomber cette idée ?

Lorsqu'on m'a présenté le poste en détail durant le dernier entretien, on m'a donc décrit une mission à temps plein. En fin d'entretien, j'ai précisé que je souhaitais un 4/5. Mon interlocuteur, bien sûr un peu surpris de l'apprendre en live, m'a affirmé que c'était possible mais que ça nécessiterait évidemment une bonne organisation de ma part. Et une plus plus forte disponibilité durant la semaine...
On comprend bien ce que l'employeur avait en tête : "OK, on vous laisse ne pas venir travailler le mercredi (cool, on va vous payer 20% de moins) mais puisqu'on ne change rien au périmètre de la mission, vous allez ramer pour faire votre boulot et vous devrez compenser votre absence les autres jours".
Donc en théorie, dans cette grosse boîte, on admet très bien le temps partiel, y compris pour les cadres, sauf qu'en pratique :

  1. c'est une info qui, comme par hasard, se perd facilement dans le process de recrutement
  2. les postes à 4/5 ne sont autres que des postes à temps plein payés à 4/5
La conclusion de ce processus va strictement dans le même sens.
J'ai reçu une lettre d'intention d'embauche par mail : celle-ci précise que l'entreprise propose de m'embaucher, avec la description du poste, et le salaire proposé, pour un temps plein.
Il n'est fait aucune mention du temps partiel dans la lettre d'intention. En entretien, nous étions d'accord sur le temps partiel, mais à la lecture de cette lettre, ça ne se voit pas...
Je suppose que si je répondais OK mais pour un 4/5, le contrat de travail serait établi en conséquence, mais c'est tout de même un bon indicateur de leur état d'esprit, non ?

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vendredi 26 octobre 2007

Checkpoint...

... ou petit bilan de la situation après 6 semaines d'investigation et de réflexions sur mon retour à la vie active.

  1. Je peux trouver un job
  2. Ce job peut être un 4/5 (j'ai 2 propositions de 4/5 en poche)
  3. Malgré ça, je n'ai pas encore trouvé la configuration de mes rêves car les 4/5 qu'on me propose sont des temps pleins dissimulés (cf mon article précédent Le temps partiel officiel)
Vous vous dites peut-être que j'abuse de snobber le temps partiel alors que ce serait évidemment une solution acceptable pour profiter un peu de mes bambins.

Certes, mais nous fixons tous nos priorités en fonction de nos envies et de notre histoire personnelle, et j'admets volontiers que tout le monde ne comprenne pas mes choix.
J'ai des copines qui travaillent énormément, à temps plein, qui ne voient leurs enfants quasiment que le week-end et qui sont heureuses comme ça. Tant mieux !
Je sais juste que ce genre de situation ne pourrait pas me satisfaire.
J'en viens à me dire que le manque de flexibilité lié à la plupart des jobs salariés, même à 4/5, me posera des problèmes.
Un avantage dans le fait d'avoir 10 ans d'expérience, c'est qu'on connaît un peu le monde du travail et les entreprises, et qu'on se fait peut-être moins d'illusions que lorsque l'on débutait.

Alors je commence sérieusement à envisager de me mettre à mon compte. En effet, faire du consulting en indépendant m'apporterait une souplesse qui fait défaut dans les entreprises. D'un autre côté, et même si je n'ai rien à perdre en essayant, ce serait nouveau pour moi et ça m'effraie un peu.

Bref, j'ai maintenant toutes les cartes en main pour peser le pour et le contre de chacune des options : job salarié à 4/5 ou consultante indépendante.

Plus qu'à faire un petit travail d'analyse, et à en tirer les conclusions qui s'imposent...

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mardi 23 octobre 2007

Le temps partiel officiel

Là, tout de suite, ça sonne mieux... il y a officiel dedans donc ça se présente bien.
On pourrait se dire que la contractualisation du temps partiel doit permettre de freiner la course permanente contre la montre du faux temps partiel.
Mais ne nous leurrons pas : il existe un autre risque, un peu plus sournois, lié à son officialisation :

  • Votre contrat dit que vous travaillez 4 jours par semaine
  • Votre feuille de paye dit que vous êtes payée 4 jours par semaine
  • Mais votre charge de travail dit le contraire : en fait, vous avez un job à temps plein, payé à 4/5 et vous vous retrouvez à travailler en télé-travail le mercredi alors que vous devez être off, et/ou à rattraper votre retard le soir
Ce risque, bien connu, ne doit pas être sous-estimé quand vous abordez la question du temps partiel en entretien. En effet, vous postulez pour un job, qui dans la majorité des cas est un job à plein temps. Si le recruteur, parce qu'il vous veut, est prêt à lâcher un 4/5, vous pouvez légitimement vous demander s'il mettra en place les solutions pertinentes pour réellement diminuer la charge de travail : par exemple en réduisant le scope de la mission, ou en vous adjoignant un collègue qui servira de relais en votre absence etc...
A mon avis, le fond du problème, c'est que les employeurs prêts à vraiment dimensionner un job de cadre pour un 4/5 ne courent pas les rues : le recruteur a un besoin pour un temps plein, qu'il peut éventuellement essayer de faire rentrer (au chausse-pied) dans un 4/5. Mais un vrai poste dimensionné à 4/5, je ne sais pas si ça existe vraiment pour des profils comme le mien.

Dès lors, j'ai beau le tourner dans tous les sens : quand vous avez un job à responsabilités, le temps partiel est difficile à mettre en œuvre. Cela vous demande beaucoup de rigueur à titre personnel pour arriver à vous y tenir, et pas mal de coopération de la part de votre hiérarchie et de vos collègues. Ca peut vite devenir un casse-tête en matière d'organisation, voire une situation encore plus prenante qu'un temps plein car :
  • Vous bouffez sur votre temps libre, censé être disponible pour les enfants, pour absorber la surcharge de travail : frustration sur le plan personnel
  • Malgré cela, vous ne pouvez jamais faire correctement votre boulot : frustration sur le plan professionnel
Mais quelle est donc la solution ?

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dimanche 21 octobre 2007

Le temps partiel officieux

Les employeurs qui ne souhaitent pas signer pour un temps partiel arguent parfois du fait qu'avec les RTT, les congés etc..., on peut arriver en pratique à travailler 4 jours par semaine tout en étant sur la base d'un temps plein. C'est particulièrement vrai dans les entreprises où les accords sur les 35 heures ont été bien négociés, c'est-à-dire les boîtes où il y a beaucoup de RTT (dans certaines grandes entreprises, il y a autant de RTT que de congés payés).

D'un point de vue financier, la tentation peut être forte d'avoir recours à cette solution, car on est alors payée à plein salaire.
Mais le risque est également important de ne pas arriver à "respecter" un 4/5, c'est-à-dire à bloquer un jour par semaine... Et de vous dire toutes les semaines : "La semaine prochaine, c'est sûr, je prendrai mon mercredi"... Et de courir après ce fameux mercredi en permanence.

C'est donc bien tentant, mais si les RTT et les jours de congés vous permettent effectivement de passer du temps avec vos enfants, ils servent difficilement à réserver des jours fixes à votre progéniture. Les clients, les collègues et la hiérarchie risquent fort de ne pas tenir compte du fait que le mercredi, il faut éviter de compter sur vous... puisqu'officiellement, vous êtes est disponible tous les jours !
N'oublions pas que pour poser un jour de congé ou de RTT, il faut l'accord d'un supérieur hiérarchique. Et même si vous avez un accord tacite avec votre chef sur le fait que le mercredi, vous vous débrouillez pour ne pas être là, il peut l'oublier et/ou refuser à répétition d'accorder cette absence (une semaine parce qu'il y a une réunion trop importante avec un client, la suivante parce qu'il y a une deadlline critique sur un projet etc...).

En ce qui me concerne, je suis donc relativement sceptique quant à cette solution.

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jeudi 18 octobre 2007

Gagner moins pour travailler moins

Oui, je sais, ce n'est pas vraiment dans l'air du temps.

Pour être franche, c'est la 1ère fois de ma carrière que je me dis sérieusement que je suis prête à gagner moins pour travailler moins.
Jusqu'à maintenant, j'avais expérimenté :

  • le fameux "travailler plus pour gagner plus", bien sûr, j'ai déjà donné
  • mais aussi le très répandu, mais moins médiatique, "travailler plus pour gagner la même chose, voire moins"
Maintenant, je veux juste travailler moins, et je suis donc prête à gagner moins.

Mais attention, il ne s'agit pas de travailler moins juste pour moins travailler : je ne suis pas fainéante, bien au contraire, j'ai une fâcheuse tendance à toujours trop en faire. Non, cette fois, il y a une vraie motivation dans le fait de vouloir aménager mon temps de travail : je veux conserver du temps pour ma progéniture. C'est quand même assez louable comme projet, non ?

Seulement voilà... Demander un temps partiel, ça donne l'impression qu'on veut tirer au flanc.

C'est un problème délicat : comment convaincre un recruteur que l'on est motivée et prête à s'impliquer énormément dans son travail, mais qu'on souhaite le faire seulement 4 jours ou 3,5 jours par semaine ? Ce n'est pas parce que l'on souhaite consacrer du temps à ses enfants que l'on n'a pas envie de s'investir dans son boulot, ça doit être compatible.
Dans mon esprit, temps partiel et performance professionnelle ne sont pas antinomiques, pas plus que temps partiel et implication professionnelle. Mais quand j'annonce autour de moi que je veux travailler à temps partiel, on me rétorque souvent "ah ouais, tu cherches une planque". Et là, je ne parle pas des recruteurs mais bien des gens qui évoluent dans le même milieu socio-professionnel que moi. C'est loin d'être entré dans les mœurs, surtout chez les cadres.

Cette association trop systématique entre temps partiel et fainéantise est tout de même rageante. Pourquoi ne pas envisager que l'on puisse être aussi motivée, efficace et fiable en travaillant 4 jours par semaine qu'en en travaillant 5 ?

Les recruteurs à qui j'ai parlé de temps partiel me répondent tous la même chose : c'est faisable, tout est question d'organisation. Mais on sent bien qu'une petite lueur s'éteint dans leurs yeux lorsque je prononce les mots "temps partiel". Disons que si ça ne les fait pas fuir en courant, ça ne les fait pas non plus sauter de joie. Personnellement, je préfère être motivée et disponible 4 jours par semaine, plutôt que démotivée et peu disponible 5 jours par semaine.
Et il me semble que du point de vue d'un employeur, c'est aussi plus intéressant, et beaucoup plus rentable.

Par ailleurs, je pense qu'opter pour un temps partiel relève du courage plus que de la fainéantise : viser à la fois les titres d'employée du mois au boulot, et de maman modèle et d'épouse parfaite à la maison, ce n'est pas ce que j'appelle être fainéante, c'est courageux.

Un dernier point, que je ne mets pas en avant en entretien d'embauche, mais qui mérite d'être souligné car il peut compter pour certains employeurs : si je gagne moins pour travailler moins, je coûterai aussi moins cher !

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mardi 16 octobre 2007

Mais oui, je possède aussi des atouts !

Dans mon dernier article, j'ai listé 4 handicaps liés à mon congé parental et à mes choix personnels.

Ces choix m'ont également dotée de quelques atouts qui méritent d'être soulignés.
Rassurez-vous, je ne vais pas faire ici l'étalage de mes qualités professionnelles, je ne suis pas en entretien d'embauche. Si des recruteurs lisent ces lignes et qu'ils souhaitent en savoir plus sur mon profil, je les invite à me contacter directement.

Le but est plutôt de mettre en lumière ce que mon break professionnel a apporté à mon profil, à défaut d'étoffer mon CV.
Bref, sur quels axes ai-je progressé pendant mon congé parental ?

  1. Je suis plus enthousiaste et motivée : je sais ce qui me manque dans le fait d'être inactive et j'ai envie de retravailler en connaissance de cause
  2. Je suis plus déterminée : je sais ce que je veux et j'ai appris à assumer mes choix
  3. J'ai une plus grande confiance en moi : exercer mon autorité auprès d'un tyran en herbe de 3 ans a forgé mon caractère
  4. Je suis plus sereine : j'ai accompli l'un de mes projets personnels les plus chers, d'où un sentiment d'apaisement
  5. Je suis plus organisée : j'ai appris à ne pas me laisser déborder malgré les imprévus, dans un contexte d'implication émotionnelle forte
  6. Je suis plus équilibrée : j'ai appris à me définir autrement qu'au travers de ma seule carrière

Ces 6 points peuvent se résumer en une phrase : j'ai mûri.
Je dis souvent en plaisantant que je ne me sens adulte que depuis que j'ai des enfants (et surtout depuis le 2ème). C'est caricatural, mais avoir en charge l'éducation des enfants est une responsabilité qui fait réellement progresser, même si ce n'est pas sur un plan professionnel.

Ces nouveaux atouts devraient donc m'aider à construire mon projet professionnel et à contrebalancer les aspects moins favorables.
La difficulté de l'exercice reste maintenant de convaincre les employeurs qu'au global, le bilan est positif et que ces points forts, tous beaux tous neufs, l'emportent sur les handicaps. Personnellement, j'en suis persuadée et c'est déjà un début.

Un petit bonus vient, je l'espère, peser du bon côté de la balance : je ne suis plus perçue par les employeurs comme une menace ambulante de grossesse. Si une trentenaire mariée sans enfant peut effrayer un recruteur, on peut imaginer que devenue maman (surtout 2 fois maman), cette même jeune femme leur paraisse moins menaçante : voilà, au moins, je les ai faits mes enfants.

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samedi 13 octobre 2007

Identifier le vrai challenge

Certes ça ne doit pas être évident de revenir dans le monde du travail après 3 ans de congé parental, mais ça n'est pas non plus le défi du siècle.

C'est d'autant plus vrai qu'une solution assez confortable s'offre à moi : retourner dans mon ancien job. Durant mon congé parental, on m'a gardé mon poste au chaud (ça c'est le principe même du congé parental) et je peux donc retourner faire ce que je faisais dans mon ancienne boîte avant d'avoir mes enfants.
Mais le hic, c'est que je n'en ai aucune envie. J'avais un poste intéressant avec de belles responsabilités, mais ce job n'est pas compatible avec mes nouvelles contraintes personnelles (à savoir passer du temps avec mes enfants). Si je retournais dans ma boîte, ce serait donc pour prendre de nouvelles fonctions. Or, mon employeur actuel n'est pas en mesure de me proposer d'autre poste qui corresponde à mes aspirations.

J'ai donc décidé de rebondir, et de chercher du travail.

Revenir après un congé parental, ce n'est pas facile mais faisable. Changer de boîte et pourquoi pas de fonction au passage, ça rajoute une touche de complexité mais ça doit être jouable.
J'ai donc eu une dernière idée pour transformer ma recherche de boulot en véritable casse-tête : j'ai décidé de chercher un travail à temps partiel. J'aimerais en effet consacrer mes mercredis à mes enfants, et pourquoi pas disposer d'une demi-journée libre supplémentaire pour vaquer à mes occupations (les plus amusantes bien sûr : les tâches administratives, les courses etc...). Et à mon avis, c'est là que ça va se corser.

Je cumule ainsi plusieurs "handicaps" du point de vue d'un employeur :

  1. Avoir fait 3 ans de break dans ma carrière
  2. Changer de société
  3. Avoir envie de changer de fonction
  4. Vouloir travailler à temps partiel

Il me semble que le plus gros challenge est bien la recherche d'un temps partiel, même si les contacts que j'ai eus jusqu'à maintenant avec des employeurs me confortent dans l'idée que c'est trouvable. Ca restreint les possibilités car certains postes ne sont pas compatibles avec un temps partiel, et ça élimine probablement des sociétés dont ce n'est absolument pas la culture d'entreprise.

Toujours est-il qu'on ne pourra pas me reprocher d'opter pour la solution de facilité, car le voilà mon vrai défi : trouver de nouvelles fonctions, à temps partiel, chez un nouvel employeur !

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jeudi 11 octobre 2007

Tous les jobs de mes rêves


Reprendre après un break professionnel, c'est l'occasion rêvée de faire le point sur ses aspirations et d'imaginer tout ce que l'on aurait envie de faire comme boulot.
Ce qu'on n'a pas osé faire plus tôt, ce qu'on n'a pas eu l'occasion de faire, ce qui n'existait à l'époque où l'on bossait, ou même ce que l'on ne sera jamais capable de faire...

Voilà une petite liste des jobs qui m'ont traversé l'esprit au cours de ma vie, certains un peu plus sérieusement que d'autres. Je vous les donne par ordre à peu près chronologique d'apparition dans mes fantasmes :

  1. "Secrétaire de mon papa" (c'est la terminologie que j'utilisais à l'époque) : complexe d'Œdipe oblige, c'est ce que je voulais faire quand j'étais toute petite ; seulement voilà, mon père est maintenant retraité !
  2. Prof d'anglais : c'est le premier vrai job que j'ai eu envie de faire quand j'étais enfant, mais je n'en ai pas du tout pris la voie... je crois que c'est trop tard
  3. Pilote de chasse : c'était quand j'étais fan de Top Gun, et avant que je ne découvre réellement à quel point j'avais peur de l'avion !
  4. Interprète : pour ça, il aurait mieux valu que je sois bilingue et donc que je m'y prenne un peu plus tôt... par exemple à ma naissance, de préférence avec des parents de langues différentes
  5. Responsable de production dans une usine : depuis, j'ai été responsable Méthodes Process dans une usine... pas si éloigné, le point commun, c'est le casque et les chaussures de sécurité, mais j'en suis revenue
  6. Coach pour aider les couples stériles à gérer leur parcours de Procréation Médicalement Assistée : bon d'accord, c'est une niche... mais je suis convaincue que ça manque !
  7. Ecrivain : euh, il faut une idée de livre, et puis il faut savoir écrire... je veux dire vraiment écrire, pas juste bloguer !
  8. Blogueuse professionnelle : mouais, encore faudrait-il que j'aie des choses à dire sur des sujets qui passionnent les foules... pour l'instant, je sèche
  9. Choriste pour Herman Düne (mon groupe de folk préféré) : je crois que même si je prenais des cours de chant pendant des années, je continuerais à chanter faux
  10. Office Manager chez zSlide : oui mais c'est la boîte de mon mari, donc c'est plutôt une fausse bonne idée
  11. Contrôleuse de gestion : ça me plairait bien, mais en passant par la case formation (et pourquoi pas ?)
  12. Formatrice en entreprise : pas idiot, en tant qu'indépendante ça peut marcher
  13. Directeur de projets à la DSI d'une une grosse boîte industrielle (ou pas) : ça tient bien la route
  14. Chef d'un service à la DSI d'une une grosse boîte industrielle (ou pas) : ça donnerait une orientation intéressante à ma carrière
  15. Office manager dans une PME autre que zSlide : ça n'est pas idiot non plus
  16. Consultante en gestion de projets à mon compte : ça aussi, c'est tentant. Le tout est de trouver un premier client, et d'oser se lancer

Je crois que beaucoup de ces pistes s'éliminent d'elle-mêmes, mais il en reste quelques-unes à considérer sérieusement.

I keep you posted!

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mercredi 10 octobre 2007

To work or not to work... that is the question

Le congé parental, c'était super. J'ai adoré m'occuper de mes enfants !
Alors pourquoi vouloir retravailler si c'est si génial que ça ?

Eh bien, disons qu'au bout de 3 ans, j'ai maintenant plus de bonnes raisons de reprendre une activité que de mauvaises raisons de rester inactive... Donc la conclusion s'impose d'elle-même.

5 bonnes raisons de retravailler :

  1. J'en ai bien profité, donc pas de regret !
  2. J'ai envie de faire des choses pour moi
  3. Je ne suis pas femme au foyer dans l'âme et je ne me satisfais plus de mon quotidien et de l'image que je renvoie aux autres
  4. Je ne peux pas me permettre de m'arrêter trop longtemps si je ne veux pas mettre ma carrière à la poubelle (3 ans, c'est déjà long)
  5. Accessoirement, ça ne fera pas de mal à notre compte en banque

4 mauvaises raisons de ne pas retravailler :
  1. Le confort : il serait plus facile de rester dans cette situation confortable que de risquer d'en sortir pour faire autre chose
  2. La peur de me frotter au monde du travail (et si je ne savais plus travailler ?)
  3. La crainte de découvrir les conséquences que ce choix aura eu sur ma carrière
  4. Les problèmes d'organisation qui vont surgir nécessairement

Au final, je crois qu'il n'y a pas d'hésitation à avoir, disons le clairement : j'ai envie de retravailler.

On pourrait me reprocher de céder à la pression sociale : je reconnais que ça n'est pas si évident d'assumer son statut de femme au foyer. Ca m'a pesé par moments.
J'ai eu l'occasion d'entendre des réflexions cocasses, comme par exemple : "Mais c'est du gâchis de s'occuper de ses enfants quand on a un diplôme de Centrale..." ou encore "Mais l'état a investi en toi au travers de tes études, donc tu te dois de travailler pour le lui rendre". Ce genre de réflexions m'offusque.
  1. Je ne considère pas que le temps avec mes enfants soit du gâchis, bien évidemment !
  2. J'ai travaillé sans relâche, produit de la valeur et payé beaucoup d'impôts pendant 7 ans avant de m'arrêter, donc si j'avais une dette envers l'état, elle a été remboursée largement
  3. En congé parental, on ne vit pas aux crochets de la société (seulement aux crochets de son mari, mais normalement, il est d'accord !)

Ce n'est donc certainement pas l'attitude de quelques personnes bourrées de préjugées qui me motive à reprendre une activité.

Je dirais plutôt que si j'ai réussi à me mettre dans la peau d'une jeune maman qui ne travaille pas, je doute d'être capable d'y rester. J'ai assumé mon choix lorsqu'il me satisfaisait, mais je ne vais pas me forcer à rester maman à temps plein. Ca ne me définit pas pleinement. Une partie de moi est totalement investie dans mes enfants, mais une autre trépigne maintenant d'impatience de refaire surface : mon être social et professionnel qui a été mis de côté pendant plusieurs années. Je crois que pour moi, l'épanouissement ultime sera de m'occuper allègrement de ma famille (enfants et mari) tout en menant ma carrière avec enthousiasme.

L'obtention (miraculeuse) d'une place en crèche pour ma fille a donc précipité une décision que je mûrissais tranquillement sans oser me l'avouer ni passer à l'action. Une fois le problème de la garde des enfants réglé (mon fils à l'école, ma fille à la crèche), il est devenu évident que je devais reprendre le chemin du travail.

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lundi 8 octobre 2007

5 conseils pour "rester dans le coup" pendant un congé parental

Avant d'entrer réellement dans le vif du sujet, à savoir mon come back professionnel, je tiens à préciser que le fait d'arrêter de travailler pour s'occuper de ses enfants ne signifie pas nécessairement couper les ponts avec le business.
Pour rester dans le coup socialement et professionnellement, il faut faire quelques efforts afin de ne pas perdre pied avec le monde du travail et ses contraintes mais on peut se maintenir à flot.

Alors voilà 5 astuces destinées aux mamans en congé parental pour les aider à ne totalement déconnecter :

  1. Organiser sa vie personnelle, familiale et ménagère aussi bien que son travail : une todo list, un bon agenda (ex : google agenda ou iCal ou mieux les deux synchronisés), des listes de courses efficaces etc...

  2. Rester informée sur son secteur d'activité : lire des blogs, des sites de news, essayer de ne pas décrocher totalement même si la tentation est forte, surtout au début, de faire un vrai break

  3. Ecrire un blog... ou trouver tout autre projet personnel qui oblige à produire des choses régulièrement : le but est d'éviter la roue libre où seuls les enfants et le foyer comptent

  4. Essayer de trouver du temps pour travailler (même à toute petite dose et quel que soit le type de travail, par exemple bénévole) afin de rester en contact avec le monde professionnel, continuer à rendre des comptes, subir des contraintes extérieures à celles de son foyer

  5. Epouser un geek entrepreneur dans les nouvelles technologies, si ce n'est pas déjà fait... ou à défaut, continuer à côtoyer des gens (amis, collègues) avec qui échanger et réfléchir sur des sujets stimulants dans son domaine professionnel

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dimanche 7 octobre 2007

Break professionnel à 30 ans : vaincre les barrières psychologiques et la pression sociale

La naissance d'un enfant (surtout du premier en fait) est un événement qui bouleverse la vie d'une femme, et son couple.

Quand mon fils est né, j'avais 2 solutions : laisser une petite place à mon nouveau statut de mère au milieu d'un boulot prenant, ou mettre ma vie professionnelle de côté pour quelques temps, et profiter de ma toute nouvelle maternité.

Après moult réflexions, j'ai opté pour la seconde solution.

Plusieurs facteurs ont favorisé cette décision, difficile à prendre car elle aurait forcément des conséquences sur ma carrière (même si je ne savais pas lesquelles... ça aurait été trop facile) :

  • J'avais très envie de m'occuper de mon fils, c'est évidemment de là qu'est partie ma réflexion.
  • Mon mari est chef d'entreprise et travaille énormément. A la naissance de notre fils, l'un de nous devait lever le pied. Le choix s'est porté tout naturellement... sur moi !
  • Si je ne l'avais pas fait à ce moment-là, je ne l'aurais probablement jamais fait. Car ces instants précieux ne se rattrapent pas. Si je voulais profiter de mes enfants tout petits, c'était forcément "maintenant ou jamais".
  • J'avais déjà travaillé 7 ans ; je n'étais plus débutante ou novice et considérais donc que c'était un bon moment dans ma carrière pour faire un break. Disons que je pouvais me le permettre.
  • Dans les 3 ans qui suivent la naissance d'un enfant, son père ou sa mère peuvent prendre un congé parental pour s'en occuper, sans avoir besoin de démissionner. A son retour, le (la) salarié(e) retrouve son ancien poste, c'est donc très sécurisant.
  • Il se trouve que financièrement, c'était possible au moment où notre fils est né (je rappelle qu'en congé parental, on ne touche aucun salaire et que la question financière était donc cruciale) ; mais pour en être sûr, il fallait passer par quelques calculs rébarbatifs de trésorerie... C'est à cette époque que j'ai construit un plan de tréso pour notre ménage, après avoir vécu des années sans savoir combien et comment nous dépensions notre argent.
Evidemment, comme pour toute décision lourde de conséquences, je me heurtais à des barrières (psychologiques et réelles) :
  • La peur du changement
  • La crainte de ruiner ma carrière, ou de franchement la pénaliser (il est encore trop tôt pour savoir si j'avais raison de m'inquiéter ou pas)
  • La peur de ne pas arriver à assumer socialement mon nouveau statut de "femme au foyer"
  • La crainte de ne pas parvenir à revenir dans la vie professionnelle par la suite, faute d'envie, de courage ou d'opportunités
  • L'obligation de réduire temporairement notre train de vie, et ça, c'était bien concret
Mais les craintes ou les angoisses ne pesaient pas lourd face à une si forte envie de m'occuper de mon fils. Ni face à la conviction que c'était une belle opportunité de faire ce dont j'avais envie, pour moi et pour ma famille. Pour une fois, j'étais sur le point de faire passer mon boulot après le reste.
Et de résister à la pression sociale et culturelle qui fait que pour les femmes cadres à la carrière bien lancée, l'usage veut que l'on se remette au travail rapidement après la naissance de ses enfants et que l'on mène tambour battant "toutes ses vies de front".

Le plan de tréso a été déterminant dans la décision, car le fait d'amputer nos revenus de la totalité de mon salaire n'était pas une décision à prendre à la légère, surtout à l'arrivée d'un bébé... Et la structure de notre trésorerie allait changer radicalement. Mais les chiffres tenaient la route, et l'envie de profiter de mon fils était bel et bien là.
Le choix de faire ce break a été mûrement réfléchi, en accord avec mon mari. La bonne vieille méthode du tableau à 2 colonnes, une pour les plus, l'autre pour les moins, a fait ses preuves, plan de tréso à l'appui. Il fallait que je sois à l'aise avec les aspects pratiques pour être capable de faire tomber les barrières psychologiques.

Et je l'ai fait. Après avoir soldé tous mes congés payés à l'issue de mon congé de maternité, et 2 mois avant ma date de retour théorique, j'ai posé un congé parental auprès de mon employeur. 3 ans et un deuxième bébé plus tard, ce congé court toujours.

Et si je ne sais pas encore quelles conséquences cela aura eu sur ma carrière, une chose est sûre : j'en ai bien profité et je ne le regrette absolument pas !

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samedi 6 octobre 2007

Back in the business... la chanson

Un petit clin d'oeil à La Chanson du Dimanche, qui m'a donné l'idée du titre de ce blog, puisqu'à la rentrée est sortie une chanson de circonstances...

Régalez-vous et bravo à La Chanson du Dimanche!

lachansondudimanche1saison2


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vendredi 5 octobre 2007

Le pitch

Voilà en quelques mots le sujet de ce blog.

Centralienne de Paris, j'ai eu mon 1er enfant après 7 ans d'une carrière rondement menée. A sa naissance, j'ai décidé de prendre un congé parental pour m'occuper de lui. Pas courant comme choix chez les femmes issues de grandes écoles... c'était il y a 3 ans.
Un 2ème bébé est né il y a 6 mois, et après 3 années heureuses consacrées quasiment exclusivement à ma famille, je ressens désormais le besoin et l'envie de reprendre le chemin du travail.

J'ai des fourmis dans les neurones, et meurs d'envie de reprendre une vie professionnelle et sociale. Envie d'un nouveau projet, de nouvelles contraintes (oui oui, vous avez bien lu, j'ai envie d'avoir des contraintes, autres que celles imposées par mes enfants), de produire des choses, de satisfaire d'autres gens (chef, collègues, clients, peu importe !)...
Bref, j'ai décidé de reprendre une activité professionnelle.

Seulement voilà... Ca fait 3 ans que je n'ai pas travaillé, et en 3 ans, beaucoup de choses changent. Le monde du travail a évolué, le secteur dans lequel je travaillais s'est transformé, mes priorités, mes envies, ma vie personnelle ont changé, moi-même je ne suis plus tout à fait la même (la maternité nous transforme forcément).
Retravailler d'accord... mais où ? quand ? comment ? pour qui ?
J'ai de nouvelles contraintes, liées à ma famille, mes enfants, et j'ai probablement aussi de nouvelles aspirations professionnelles. Je tiens à conserver du temps pour mes enfants : comment expliquer cela à un employeur sans passer pour une tire-au-flanc ? Mais j'ai aussi envie de trouver un job qui me plaît et me motive... Est-ce compatible avec ma vie familiale ?

Revenir après 3 ans, c'est forcément compliqué, d'autant plus que ma situation personnelle a changé et que je vais devoir m'adapter et mettre en place une nouvelle organisation pratique. Mais c'est aussi une formidable opportunité de faire un petit bilan sur moi-même. L'occasion rêvée de me poser les bonnes questions, et d'imaginer ou de me créer une nouvelle vie professionnelle sans rester enfermée dans ce je connais déjà.

Je suis BACK IN THE BUSINESS!...

... et il ne me reste plus qu'à trouver quel business, dans quelles conditions, et sous quelle forme !

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