Le congé parental, c'était super. J'ai adoré m'occuper de mes enfants !
Alors pourquoi vouloir retravailler si c'est si génial que ça ?
Eh bien, disons qu'au bout de 3 ans, j'ai maintenant plus de bonnes raisons de reprendre une activité que de mauvaises raisons de rester inactive... Donc la conclusion s'impose d'elle-même.
5 bonnes raisons de retravailler :
- J'en ai bien profité, donc pas de regret !
- J'ai envie de faire des choses pour moi
- Je ne suis pas femme au foyer dans l'âme et je ne me satisfais plus de mon quotidien et de l'image que je renvoie aux autres
- Je ne peux pas me permettre de m'arrêter trop longtemps si je ne veux pas mettre ma carrière à la poubelle (3 ans, c'est déjà long)
- Accessoirement, ça ne fera pas de mal à notre compte en banque
4 mauvaises raisons de ne pas retravailler :
- Le confort : il serait plus facile de rester dans cette situation confortable que de risquer d'en sortir pour faire autre chose
- La peur de me frotter au monde du travail (et si je ne savais plus travailler ?)
- La crainte de découvrir les conséquences que ce choix aura eu sur ma carrière
- Les problèmes d'organisation qui vont surgir nécessairement
Au final, je crois qu'il n'y a pas d'hésitation à avoir, disons le clairement : j'ai envie de retravailler.
On pourrait me reprocher de céder à la pression sociale : je reconnais que ça n'est pas si évident d'assumer son statut de femme au foyer. Ca m'a pesé par moments.
J'ai eu l'occasion d'entendre des réflexions cocasses, comme par exemple : "Mais c'est du gâchis de s'occuper de ses enfants quand on a un diplôme de Centrale..." ou encore "Mais l'état a investi en toi au travers de tes études, donc tu te dois de travailler pour le lui rendre". Ce genre de réflexions m'offusque.
- Je ne considère pas que le temps avec mes enfants soit du gâchis, bien évidemment !
- J'ai travaillé sans relâche, produit de la valeur et payé beaucoup d'impôts pendant 7 ans avant de m'arrêter, donc si j'avais une dette envers l'état, elle a été remboursée largement
- En congé parental, on ne vit pas aux crochets de la société (seulement aux crochets de son mari, mais normalement, il est d'accord !)
Ce n'est donc certainement pas l'attitude de quelques personnes bourrées de préjugées qui me motive à reprendre une activité.
Je dirais plutôt que si j'ai réussi à me mettre dans la peau d'une jeune maman qui ne travaille pas, je doute d'être capable d'y rester. J'ai assumé mon choix lorsqu'il me satisfaisait, mais je ne vais pas me forcer à rester maman à temps plein. Ca ne me définit pas pleinement. Une partie de moi est totalement investie dans mes enfants, mais une autre trépigne maintenant d'impatience de refaire surface : mon être social et professionnel qui a été mis de côté pendant plusieurs années. Je crois que pour moi, l'épanouissement ultime sera de m'occuper allègrement de ma famille (enfants et mari) tout en menant ma carrière avec enthousiasme.
L'obtention (miraculeuse) d'une place en crèche pour ma fille a donc précipité une décision que je mûrissais tranquillement sans oser me l'avouer ni passer à l'action. Une fois le problème de la garde des enfants réglé (mon fils à l'école, ma fille à la crèche), il est devenu évident que je devais reprendre le chemin du travail.
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