jeudi 13 décembre 2007

Je cherche du boulot et j'aime ça

Bon allez, il faut que je l'avoue : ça me plaît de chercher du travail.
Ça mérite d'être souligné parce que c'est nouveau pour moi.

Jusqu'à maintenant, j'avais toujours trouvé cela pénible de chercher du boulot. Il faut dire que par le passé, j'avais toujours été en poste pendant ma recherche, situation qui compliquait un peu la tâche pour caser les entretiens, les coups de fil etc.
Forcément, ne travaillant pas actuellement, je n'ai pas à me cacher dans les toilettes pour répondre à l'appel d'un recruteur (ne riez pas, nous l'avons tous fait !). Je dois quand même parfois m'isoler pour éviter que mon fils ne vienne hurler aux oreilles du big boss de la boîte de mes rêves... Non sérieusement, le fait de ne pas être en poste enlève de la pression.

Ceci dit, le fait vraiment nouveau, c'est que je ne trouve plus cela désagréable de passer des entretiens alors que lorsque j'étais plus jeune, je détestais ça. J'ai muri et je suis plus déterminée ; je l'ai déjà dit, mais j'ai pris confiance en moi et ça aide à vivre agréablement un entretien d'embauche.
Youpi, je n'appréhende plus les entretiens ! Au contraire même, je trouve cela stimulant car il s'agit de donner le meilleur de moi-même pendant un laps de temps limité, c'est à chaque fois un challenge : être au top, sans oublier de récupérer toutes les infos nécessaires à l'évaluation du job, de la boîte, etc. Ça demande de la concentration, de l'énergie et de la motivation, et pour une desperate housewife qui meurt d'envie de reprendre une activité, c'est déjà presque aussi motivant que de bosser.

Il est évident que si cette recherche d'emploi me motive et m'amuse, c'est aussi parce qu'elle se passe bien. Je ne suis pas sûre que ça me plairait autant si je ne recevais aucune proposition ou si je ne décrochais pas d'entretien...

Passer des entretiens, c'est dur, c'est fatiguant. Attendre du feedback des recruteurs, c'est stressant. Devoir attendre 3 semaines avant le next step, c'est énervant. Attendre une proposition qui n'arrive pas assez vite, ça rend impatient.
Mais finalement, chercher du travail, surtout quand ça marche, c'est motivant et agréable, et j'ai l'impression que je pourrais continuer comme ça pendant longtemps. Avec pour excellent prétexte le fait que j'attends encore des propositions qui sont sur le point d'arriver...

Donc voilà, après des mois passés à me demander si j'avais envie de retravailler et à avoir peur de me lancer, eh bien je trouve ça chouette de chercher du travail. Espérons que je trouverai ça aussi chouette de travailler !
Parce qu' il va bien falloir que je me décide, et que je m'y mette vraiment... au travail !

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mardi 4 décembre 2007

Quand tu ne sais pas choisir... fais donc une grille !

Les gens qui me connaissent vous le diront, je ne suis pas très douée pour choisir entre plusieurs options qui me plaisent.
C'est ainsi que je me retrouve avec la même fringue dans toutes les couleurs dispos en magasin, ou que je rentre avec 3 jupes sous le bras quand je partais en acheter une. Mon armoire déborde parce que je n'ai pas su choisir entre gris clair et gris anthracite, ou entre beige taupe et marron glacé. C'est comme ça, je n'aime pas faire une croix sur une chose qui me plait sous prétexte qu'une autre me plait encore plus, ou autant.

Alors vous imaginez le dilemme quand il s'agit de choisir un appart... ou un boulot !

Devinez comment je m'en sors ! J'applique une méthode vieille comme le monde mais qui a fait ses preuves pour moi comme pour beaucoup d'autres : la bonne vieille grille décisionnelle.

Le principe est simple : quand on hésite entre plusieurs options, cela consiste à calculer une note pour chaque option, en se basant sur des critères pondérés.

  1. Lister tous les critères qui interviennent dans le choix : critères objectifs ou subjectifs, quantifiables ou non
  2. Affecter un poids à chaque critère, par exemple sur une échelle de 1 à 10
  3. Noter chaque option sur l'ensemble des critères, par exemple en affectant des notes de 1 à 10 pour les critères non quantifiables, ou directement des valeurs numériques pour des valeurs quantifiables (ex : surface d'un appart ou salaire d'un job)
  4. Calculer la note de chaque option en sommant les produits (poids x note) sur l'ensemble des critères
L'option gagnante est celle qui obtient la meilleure note.

Ça n'a rien de bien sorcier, et pourtant, ça permet d'objectiver l'évaluation. Ça oblige à se poser la question de l'importance de chacun des critères, et c'est ce qui est fondamental dans la prise de décision.
A chaque fois que Louis et moi avons cherché un appart, nous avons eu recours à cette méthode pour trancher entre plusieurs apparts en short-list. Certains nous regardent comme des extra-terrestres, et pourtant ça nous a permis de décider vite, sans trop de prise de tête. Et ça aide aussi à décider quand on est plusieurs à intervenir dans la décision.
Ça n'est sans doute pas très parlant pour les intuitifs qui décident sur un coup de cœur ou sur un coup de tête. Mais ça peut aider les perpétuels indécis, et même pour les affectifs/impulsifs/intuitifs, je suis convaincue que ce petit exercice ne serait pas toujours inutile.

Je pense que je ne vais pas y couper pour décider quel job je choisis. J'ai des propositions de natures très diverses, et il se trouve que j'ai énormément de critères à faire intervenir dans mon choix. Donc la grille décisionnelle s'impose, et elle ne va pas être simple à construire : beaucoup de critères et encore pas mal d'inconnues.

NB : J'en vois déjà qui se disent : "Au moins maintenant, on sait comment elle a choisi son mari !"... Que voulez-vous, il a la meilleure note à tous les critères !

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dimanche 2 décembre 2007

Gérer sa vie comme on gère des projets

Depuis que j'ai des enfants, je peste régulièrement contre le fait que tout est lent, que tout prend du temps, que la moindre activité génère des sous-activités qui prennent une éternité.
Par exemple, se préparer pour partir quelque part avec les 2 enfants prend toujours environ 2 fois plus de temps que ce que l'on avait prévu... Avec un enfant, on arrive généralement en retard d'une 1/2 heure à un rendez-vous, et avec 2 enfants, le retard est de l'ordre d'une heure voire plus. Surtout quand l'aîné décrête qu'il est assez grand pour tout faire tout seul : pour le rendre autonome on le laisse faire, mais toutes les durées sont doublées ou triplées.
Avec l'expérience, on apprend à en tenir compte dans le planning de la famille, même s'il arrive encore inévitablement qu'on se laisse surprendre.

Ça marche un peu comme quand on planifie un projet. Dans le cas d'un projet informatique, si l'on oublie les charges de test, de gestion de projet, la user acceptance, le temps dédié aux allers/retour avec le client, des sécurités pour gérer les impondérables, le planning dérive et on va dans le mur. Arriver à tenir le planning passe nécessairement par un recensement exhaustif de toutes les tâches, par une évaluation précise de leur charge, par une affectation judicieuse des ressources et par la prise en compte des facteurs de risque extérieurs.
C'est pareil avec les enfants...
Si on s'en tient à l'intuition et à l'évaluation à la louche, on se plante et on est en retard, que ce soit quand on gère un projet, ou quand on part en week-end avec ses bambins.

Eh bien, figurez-vous que ce principe se vérifie aussi dans la recherche d'emploi. Comme pour le reste, on a me semble-t-il tendance à sous-évaluer les temps de réponse, à s'engager sur des dates non réalistes, à prendre du retard.
C'est logique, chercher du boulot, c'est faire du business. Donc ça marche comme dans le business : tout va moins vite que ce que l'on avait prévu, c'est connu, voire ça fait partie du jeu. Quand on vend un projet, le processus de décision est quasiment toujours plus lent que ce que le client avait annoncé initialement. Il est fréquent qu'un client demande un démarrage du projet à une date donnée et que lorsque cette date arrive, le client n'ait même pas encore retenu le prestataire ni fait la négociation commerciale.
Même topo pour la recherche d'emploi : les recruteurs vont toujours moins vite que ce qu'ils avaient dit au départ dans leur process de recrutement. Et en parallèle, celui qui cherche du travail réagit et décide souvent moins rapidement que ce qu'il avait annoncé aux recruteurs.

Chacun prend son temps car chacun gère les imprévus, et les frottements sont nombreux à tous les niveaux.
Je suis toujours amusée de constater que même quand tout le monde est pressé, les process prennent plus de temps que prévu. Ça m'énerve d'ailleurs quotidiennement car je ne suis pas un modèle de patience, et moi, j'aime que les choses aillent vite, vite, vite (et oui, encore un clin d'oeil à La Chanson Du Dimanche).
Même quand on a tendance à gérer sa vie comme une série de projets, les choses ne se passent jamais comme on les avait imaginées et ce malgré le meilleur planning du monde !

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